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16:47

Très bonne présentation, très claire, très juste, et non alarmiste.

Toutefois vers 11:11 "Aucun métier non complémentaire de l'IA n'existera en 2050, par définition" me semble tout à fait exagéré. Ce ne sera vrai à 100% que dans un sous-secteur donné, l'hypothèse de votre affirmation, Laurent Alexandre, étant que le secteur concerné par l'IA sera total et aura recouvert l'ensemble des métiers du monde. C'est une vision exagérément simple et partiale, qui ne tient pas compte de la mutation des métiers qui, comme vous le dites dans cette présentation, seront recréés pour faire face à la montée en puissance de l'IA.

Un point de vue plus réaliste est qu'une mutation s'opère, l'humain étant toujours, quel que soit la période historique, le travailleur qui fait 1) ce qui n'est pas gratuit, 2) ce que les autres humains ne veulent ou peuvent pas faire.

Pensez en agriculture au Bio et aux AMAPs, l'industrialisation de la production agricole n'a donc pas remplacé 100% du nouveau, mais 100% de l'ancien.

Pensez à l'artisanat, qui lui aussi a muté mais n'a pas disparu face à la production automatique en masse. L'art humain est irremplaçable, pour toucher la sensibilité d'un autre humain.

Pensez à la mode, à la haute couture, au design, etc.

Qu'offrez vous en cadeau à un anniversaire, un objet banal moulé en Chine par une machine, ou bien un objet fabriqué localement, "imparfait" et unique ?

Vous voyez bien que l'humain sera toujours indispensable à l'humain, et que les inquiétudes qui nous animent aujourd'hui ne sont pas différentes de celles qui au début de l'ère industrielle animaient les esprits d'alors.

Je ne crois pas qu'il faille aujourd'hui s'adapter à ce que vous dites. Mais je crois qu'il faut s'adapter à un changement, inconnu. Ce n'est pas "vers" quelque chose qu'il faut aller, c'est "de" quelque chose qu'il faut partir.

On ne peut plus supposer la stabilité, il faut maintenant supposer le changement.


Laurent Alexandre



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